
Les murs recouverts de végétation contribuent à rafraîchir les villes et à créer des habitats pour la faune et la flore. C’est la conclusion d’une étude internationale menée par Katharina Hecht, écologiste à l’Université d’Utrecht, et publiée dans la revue Building and Environment.
En comparant 20 murs dans l’environnement urbain de Singapour, les chercheurs ont constaté que les façades végétalisées réduisaient la température ambiante de 0,6 à 0,7°C en journée. « Cela peut sembler une petite différence, mais dans le contexte de la chaleur urbaine, même de faibles réductions permettent de diminuer les coûts énergétiques et d’améliorer le confort des bâtiments », explique Hecht.
Avec l’augmentation des températures en milieu urbain, les murs verts pourraient ainsi atténuer l’effet d’îlot de chaleur et renforcer la résilience climatique des villes.
L’étude a également démontré un impact significatif sur la faune. Plus de 100 espèces animales – insectes, araignées, oiseaux – ont été recensées sur les murs végétalisés, contre seulement quelques-unes sur les murs nus.
Les chercheurs ont également comparé ces structures à des falaises naturelles en milieu urbain, qui hébergent une biodiversité légèrement supérieure. « Cela montre que nous pouvons nous inspirer des stratégies naturelles pour améliorer les murs verts artificiels », souligne Hecht.
Cependant, les murs verts ne suffisent pas à eux seuls. Leur efficacité dépend de la végétation environnante. « Ce qui m’a vraiment frappée, c’est l’importance des arbres et des autres plantes autour », note Hecht. Ces éléments servent de « ponts écologiques », permettant aux insectes et aux oiseaux de circuler plus facilement.
Si l’étude s’est concentrée sur le climat tropical de Singapour, ses principes sont applicables ailleurs, à condition d’adapter les plantes et les designs aux conditions locales. Des recherches complémentaires sont en cours en Europe pour mieux comprendre le rôle des murs végétalisés dans les environnements tempérés.
Les murs végétalisés ne peuvent exister sans une irrigation efficace (réservoirs d’eau, pompes, etc.) et des engrais … tout ce que nos écologistes reprochent aux agriculteurs !