
Les astronomes ont détecté quatre petites planètes en orbite autour de l’étoile de Barnard. Cette étoile, bien que proche de la Terre, est trop faible pour être visible à l’œil nu. Sa petite taille et sa faible luminosité en font une naine rouge, un type d’étoile très courant dans notre galaxie.
La découverte a été possible grâce aux efforts combinés de plusieurs équipes européennes et américaines. Entre 2020 et 2024, un groupe dirigé par Jonay González Hernández de l’Institut d’Astrophysique des Canaries en Espagne a observé l’étoile pendant quatre ans. Elle s’est servie du spectrographe Espresso, installé sur le très grand télescope de l’Observatoire Européen Austral, au Chili. Cette équipe a détecté une planète confirmée et des signaux laissant supposer l’existence de trois autres.
En 2025, une équipe dirigée par Ritvik Basant de l’Université de Chicago a poursuivi les recherches. Ils ont ajouté trois années de données provenant de l’instrument Maroon-X, situé sur le télescope Gemini North. Leur analyse a permis de confirmer trois des quatre planètes précédemment signalées, et la combinaison des données a validé l’existence des quatre.
Les planètes n’ont pas été observées directement. Elles ont été détectées grâce à l’effet de leur gravité sur l’étoile. En tirant sur elle, elles provoquent de légères oscillations qui peuvent être mesurées avec des spectrographes. Ces instruments décomposent la lumière de l’étoile pour analyser ses variations de mouvement.
Cependant, la détection de ces planètes n’est pas simple. Les étoiles comme Barnard sont actives, avec des tempêtes magntétiques pouvant fausser les données. C’est pourquoi les astronomes doivent observer longtemps et croiser leurs résultats avec des instruments différents avant de conclure.
Les planètes découvertes forment un système compact. Elles orbitent autour de leur étoile en deux à sept jours terrestres, bien plus rapidement que Mercure autour du Soleil (88 jours). Elles sont probablement rocheuses, avec une surface dénudée et exposée aux radiations de leur étoile. Il est peu probable qu’elles possèdent une atmosphère ou de l’eau liquide, leur environnement étant trop extrême pour soutenir la vie telle que nous la connaissons.
Cette avancée scientifique illustre les progrès technologiques des instruments astronomiques et ouvre de nouvelles perspectives sur l’étude des systèmes planétaires proches de la Terre.
Par NASA/ESA/Hubble Heritage & C. Violette — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=124042046