
GSAT0104, le premier satellite Galileo marque une nouvelle fois l’histoire. Il est, depuis avril 2025, le premier satellite du programme officiellement retiré de service. Cette opération, conclue en avril 2025, marque le début d’un cycle important dans la gestion à long terme de cette infrastructure spatiale essentielle. Le 12 mars 2013, le satellite entrait dans l’histoire en permettant le tout premier positionnement uniquement basé sur la constellation européenne Galileo.
La décision de la désorbiter a été prise en octobre 2023 par un comité réunissant l’Agence de l’Union européenne pour le programme spatial (EUSPA), l’Agence spatiale européenne (ESA) et la Commission européenne. Cette démarche s’inscrit dans une politique de renouvellement nécessaire pour garantir la performance continue de la constellation, tout en respectant les engagements environnementaux en matière de lutte contre les débris spatiaux.
Comme le rappelle Riccardo Di Corato, responsable de l’analyse de la constellation Galileo : « Dans Galileo, nous devons garder nos orbites dégagées et sûres pour permettre le renouvellement continu de la flotte. Une constellation saine est essentielle pour garantir des performances optimales et un service fiable pour des milliards d’utilisateurs dans le monde entier. »
Le processus de retrait du satellite a suivi les standards stricts de durabilité spatiale. Grâce aux réserves de carburant restantes, GSAT0104 a été déplacé vers une orbite de rebut située à 700 km au-dessus de la constellation active. Cette manœuvre permet de libérer sa position tout en assurant qu’il ne constitue pas un danger pour les autres satellites. Ensuite, le satellite a été « passivé » : toutes les sources d’énergie internes, notamment les batteries, ont été neutralisées pour prévenir tout risque d’explosion.
La stratégie d’orbite cimetière est couramment utilisée pour les satellites en orbite moyenne ou géostationnaire, où une rentrée contrôlée dans l’atmosphère terrestre est techniquement difficile, voire impossible. Ce type de désorbitation permet aux satellites hors service de rester en sécurité, sans interférer avec les infrastructures actives, pendant des centaines d’années.
Lancé en octobre 2012 depuis le Centre spatial guyanais, GSAT0104 avait d’abord servi à valider les capacités du système Galileo, puis fut réaffecté aux opérations de recherche et sauvetage après une défaillance de son antenne principale. En 2021, il avait déjà été déplacé d’une position principale à une position de réserve pour accueillir un nouveau satellite.
« Il est essentiel de retirer un satellite tant que des composants clés comme le contrôle d’attitude, les propulseurs ou le système de télécommunication sont encore opérationnels », précise Di Corato. Cette politique de retrait anticipé garantit des opérations sûres et efficaces, tout en fournissant une expérience précieuse pour les futurs désorbitages.
Malgré le départ de GSAT0104, la constellation Galileo reste pleinement opérationnelle avec des satellites actifs dans toutes les positions principales, renforcés par trois satellites de secours. Par ailleurs, six satellites de première génération sont prêts à être lancés, et douze satellites de seconde génération sont en développement.
Enfin, les trois autres satellites IOV (In-Orbit Validation) de la première phase de Galileo ont vu leur durée de service prolongée d’au moins un an, jusqu’en octobre 2025, car ils continuent à fournir des performances de navigation de haut niveau.
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