Le géant suisse de l’agroalimentaire Nestlé va progressivement adopter l’étiquetage Nutri-Score pour tous ses produits vendus en Europe.
Le premier groupe agroalimentaire mondial, Nestlé, a finalement décidé d’adopter le système d’étiquetage nutritionnel simplifié « Nutri-Score » pour ses ventes en Europe continentale. Cette rtransition se fera pas étapes, et pour l’heure, l’adoption de ce système devrait se limiter à la France, la Belgique et la Suisse. Cela concernera une cinquantaine de marques et environ un millier de références dans l’Hexagone », précise Pierre-Alexandre Teulié, directeur général des affaires publiques de Nestlé.
Ce système d’étiquetage est basé sur cinq lettres (A, B, C, D et E) et un code couleurs, du vert au rouge vise à informer sur la qualité nutritionnelle des aliments. Il simplifie largement l’étiquetage alimentaire, souvent considéré comme un casse-tête pour les consommateurs. Pour autant, ce système ne fait pas l’unanimité. Nous avions notamment évoqué certains doutes quant à son efficacité et des risques liés à une surenchère dans l’étiquetage préventif dans nos colonnes.
Cette annonce fait suite à un renouveau de la volonté de Paris rendre obligatoire le Nutri-Score au niveau européen. Depuis, l’Espagne, par la voix de sa ministre de la Santé, s’est positionnée en faveur de l’adoption de ce logo. La réglementation actuelle de l’Union européenne empêche cependant tout caractère obligatoire concernant la mention du Nutri-Score, etil faudra une réforme en profondeur pour changer la donne.
Jusqu’à l’automne dernier, Nestlé, avec les géants mondiaux de la boisson et de l’alimentaire Coca-Cola, PepsiCo, Mars, Unilever et Mondelez, préconisait l’utilisation d’un concurrent du Nutri-Score, l’ENL (pour Evolved Nutrition Label), basé sur une approche par portions. Celui-ci est dénoncé comme étant moins facile à comprendre pour les consommateurs par plusieurs associations – notamment l’association française UFC-Que Choisir et Foodwatch.
Une position qui a finalement convaincu le géant suisse : « Nos enquêtes de consommation de 2018 ont montré que les consommateurs comprennent de plus en plus le Nutri-Score et le prennent en compte au moment de leurs achats », indique Pierre-Alexandre Teulié. « Notre objectif est désormais d’avoir les produits les mieux notés. Mais, logiquement, certains aliments comme les confiseries n’obtiendront jamais la lettre A. »