Malgré les tentatives de l’OMS pour rassurer sur la sûreté du vaccin AstraZeneca, qu’il estime « sûr et efficace » le Danemark demeure prudent. Le pays vient en effet de prolonger de 3 semaines, la suspension du vaccin, prévue initialement pour durer quelques jours. Il estime en effet avoir besoin de plus de temps pour exclure ses doutes sur d’éventuels effets indésirables létales du vaccin.
« Nous ne savons toujours pas si certains groupes sont plus à risque. Nous allons aussi voir l’importance du risque : est-il acceptable et pouvons nous le justifier » a affirmé Søren Brorstøm, le directeur de l’Agence nationale de santé du Danemark qui a déjà vacciné 6 % de sa population.
Le pays a été le premier de l’Europe à suspendre le vaccin en raison de la formation de caillots sanguins chez certaines personnes l’ayant reçu. Il a été suivi par l’Islande, la Norvège l’Irlande et les Pays-Bas.
La polémique autour de ce vaccin a débuté après la mort d’une infirmière de 49 ans à la suite de « graves troubles de la coagulation » quelques jours après avoir été vaccinée en Autriche. C’est donc par précaution et que ces différents pays ont pris la décision de suspendre l’utilisation de ce vaccin. L’Agence nationale de la Santé danoise a indiqué que cette suspension a été décidée « après des rapports de cas graves de formation de caillots sanguins chez des personnes qui ont été vaccinées avec le vaccin Covid-19 d’AstraZeneca ».
Quelques jours plus tard, les autorités sanitaires irlandaises ont recommandé la suspension de l’utilisation du vaccin au nom du « principe de précaution ». Cette décision a été prise après la découverte de cas de caillots sanguins en Norvège. C’est dans cette même logique que les Pays-Bas ont décidé à leur tour d’arrêter l’utilisation du vaccin. « Nous devons toujours faire preuve de prudence, c’est pourquoi il est sage d’appuyer maintenant sur le bouton pause par précaution », a justifié Hugo de Jonge, le ministre de la Santé néerlandais.
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