
Les Exchange Traded Funds (ETF) ont renforcé l’efficacité des marchés boursiers dans les économies développées. C’est ce que révèle une recherche menée par Andrew Clare de la Bayes Business School de Londres, Santiago Guzman du Kendall Gateway Group et Amir Rezaee de l’ISG Business School de Paris.
Ces fonds indiciels, cotés en bourse, facilitent l’intégration des informations macroéconomiques dans les prix des actifs, un phénomène appelé macro-efficacité. L’étude, acceptée pour publication dans le Journal of Portfolio Management, souligne que cet effet est particulièrement notable en période de forte volatilité, lorsque les inefficiences de marché sont les plus visibles.
« Les améliorations significatives de la macro-efficacité, surtout en période de turbulences, soulignent le rôle des ETF comme outils essentiels de gestion des risques », explique Santiago Guzman. Depuis la crise financière de 2008, la macro-efficacité des marchés développés s’est nettement améliorée, en lien avec la croissance rapide des ETF. L’étude met aussi en évidence que la présence régionale des ETF influence plus fortement l’efficacité des marchés locaux qu’une simple croissance des ETF à l’échelle nationale.
Dans les économies en développement, où la croissance des ETF reste limitée, les chercheurs constatent une amélioration plus faible de l’efficacité des marchés. Ils recommandent aux régulateurs de faciliter leur développement pour attirer les investisseurs institutionnels et renforcer la stabilité financière. « Parce que les ETF constituent un outil efficace de gestion des risques pour les investisseurs des marchés développés, nos résultats suggèrent que les régulateurs devraient éviter d’imposer des restrictions inutiles », souligne Amir Rezaee.
Alors que les ETF continuent d’évoluer, leur rôle dans l’amélioration des marchés financiers reste un enjeu central pour les décideurs et les investisseurs.