
Le Beluga XL, le nouvel avion-cargo du groupe industriel européen Airbus, a effectué son premier vol jeudi 19 juillet à Blagnac (France). Ce cargo massif peut transporter 51 tonnes de fret contre 47 tonnes pour l’ancien modèle « Beluga ».
Lancé en novembre 2014, le programme d’avion-cargo Beluga a finalement donné lieu à une première démonstration publique. Le nouveau modèle – le Beluga XL – présenté ce jeudi l’aéroport de Blagnac, est appelé à remplacer définitivement l’actuel Beluga (ST) à l’horizon 2023. Le mastodonte fait 63,1 mètres de long, 18,9 mètres de haut, et 60 mètres d’envergure. Il pèse en tout 125 tonne et peut transporter 53 tonnes de fret sur une distance 4 074 kilomètres.
« C’est un magnifique décollage d’un vol d’essais qui va durer 4 heures. C’est l’aboutissement de 4 ans d’efforts pour des milliers de salariés d’Airbus », a salué Bertrand George, le directeur du programme, juste avant le décollage. Selon le directeur du programme, le Beluga XL a été créé pour remédier aux besoins « de montée en cadence » notamment avec la production du nouveau long courrier, l’A350 XWB, qui nécessite des matériaux composites.
Le vol s’est passé sans encombre, et l’engin a pu atteindre son altitude de croisière de 32.000 pieds (9.700 m) et poussé à sa vitesse maximale de Mach 0,7 (830 km/h). « C’est beaucoup d’émotion, nos équipes ont travaillé dessus pendant des années, c’est une machine magnifique. On s’attend à beaucoup de choses et tout s’est bien passé » a commenté le commandant de bord, Christophe Cail, une fois revenu à terre.
La « baleine dans le ciel » à l’allure distinctive de son fuselage rappelant le Beluga – un cétacé au grand front et au sourire caractéristique. Cela s’explique par un poste de pilotage abaissé, surplombé d’un espace cargo. Les ingénieurs sont partis « d’une base de d’A330, dont nous n’avons pas modifié les ailes, les moteurs et la partie inférieure du fuselage », a précisé Bertrand George. Airbus travaille avec plusieurs opérateurs pour rechercher des gens intéressés par les appareils.
Au total cinq exemplaires seront construits d’ici 2019. L’avion doit maintenant effectuer dix mois d’essais en vol afin d’obtenir sa certification.