Des chercheurs de l’Institut Max Planck pour la recherche métabolique ont découvert que le cerveau joue un rôle essentiel dans le déclenchement de l’autophagie lors du jeûne. L’autophagie est un mécanisme physiologique intracellulaire au cours duquel les lysosomes « mangent » les éléments indésirables ou défaillants de la cellule. Il s’agit d’un mécanisme de désintoxication qui fournit également de l’énergie et des acides aminés à la cellule.
Lorsque l’on fait un jeûne, même sur une courte période, le cerveau libère de la corticostérone et enclenche l’autophagie dans le foie, révèle l’étude qui a été publiée dans le journal Cell Metabolism. « Jusque-là, l’on supposait que les cellules du corps sentaient par elles-mêmes qu’elles avaient un faible niveau d’énergie et boostaient alors l’autophagie. Mais maintenant, nous avons découvert que dans la souris, le cerveau joue un rôle crucial dans ce processus », a affirmé Weiyi Chen, chercheur post-doctorant à l’institut.
Lors de leurs travaux, les chercheurs ont affamé les souris pendant quatre heures, à des moments où ces dernières prenaient leur principal repas (environ 40% de leur ration journalière). Ils ont ensuite observé les neuropeptides AgTRP qui jouent un rôle important dans l’intégration des signaux de faim et de satiété par le cerveau. A leur surprise, les scientifiques ont remarqué qu’en plus des signaux d’incitation à manger, le cerveau à également envoyé à l’organisme des souris, les signaux de déclenchement de l’autophagie.
« Nos études démontrent que l’autophagie n’est pas seulement contrôlée par les cellules du corps elles-mêmes, mais également par le cerveau. A long terme, nous voudrions découvrir si ce mécanisme nouvellement découvert joue un rôle dans les effets positifs du jeûne pour l’organisme », a affirmé Jens Brüning, directeur à l’Institut Max Planck pour la recherche sur le métabolisme qui a dirigé l’étude.
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