Du fait du départ du Royaume-Uni de l’UE, l’Agence européenne des médicaments sera déplacée à Amsterdam. Toutefois, le bâtiment sensé accueillir l’agence ne sera sans doute pas disponible dans les temps.
L’Agence européenne des médicaments est sensée poser définitivement ses valises à Amsterdam début Avril 2019. Elle était auparavant basée à Londres, mais doit plier bagages du fait du Brexit. Pour rappel, cette agence évalue, coordonne et supervise le développement des nouveaux médicaments dans l’Union européenne. Les Pays-Bas n’ont pas caché leur enthousiasme à l’annonce, le 20 novembre dernier, que les quelques 900 employés hautement qualifiés – et confortablement payés – de l’agence viendraient dans leur capitale.
La sélection de la nouvelle ville hôtesse s’est faite en mage du Conseil européen. Et le processus a du fini par un tirage au sort malgré le statut de favorite de la ville hollandaise. Les Ministres de la santé des Etats membres, chargés de choisir la ville accueillant le nouveau siège, avaient en effet donné autant de voix à Amsterdam et Milan (13) lors du dernier tour du vote.
Dans une étude d’opinion, le personnel de l’agence avait placé Amsterdam au sommet de leur liste de souhaits pour une nouvelle ville hôtesse. 81% d’entre eux s’étaient même dits prêts à aller s’installer dans la ville batave. L’industrie pharmaceutique européenne a elle aussi applaudi ce choix. Elles aiment en effet rester à proximité de l’institution, qui assure également un rôle de conseillère.
« Notre proposition était solide, basée sur les points forts de la ville », explique l’adjoint au maire Udo Kock. « Nous avons déroulé le tapis rouge pour l’EMA et son personnel. Tout collait, tout est au mieux – sauf, peut-être le climat. » La transition semble cependant devoir être plus délicate qu’initialement prévu.
Dans son dossier, Amsterdam avait prévenu qu’il était possible que l’EMA soit très brièvement accueillie dans des locaux temporaires. Les autorités avaient toutefois voulu rassurer les entreprises pharmaceutiques en assurant que l’activité de l’agence ne serait pas affectée par ce contretemps. Vite dit, semblerait-il. Les locaux définitifs ne devraient en effet pas être opérationnels avant début 2020 d’après deux élus néerlandais.
« Nous savons que tout ne se passera pas en douceur », a déclaré le directeur adjoint de l’EMA Guido Rasi. Un autre cadre de l’agence a écrit que « tous les sites temporaires proposés ont des défauts, ce qui pose des questions quant à la capacité de l’agence à continuer à fonctionner normalement, même si cela ne serait que pour une durée limitée. » En dépit de ce retard malheureux, le conseil municipal de la ville a assuré que l’essentiel des salles de conférence de EMA serait pleinement opérationnel le 1er Avril 2019, date officielle du Brexit.
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