Stockholm devrait atteindre son objectif 2030 en matière d’énergies renouvelables d’ici à la fin de l’année d’après l’Agence suédoise pour l’énergie.
Dans le cadre de la COP 21, en 2015, plusieurs pays européens ont pris des engagements écologiques pour 2030. Parmi eux, la Suède s’était engagée à augmenter la part d’énergies renouvelables dans la production d’électricité à 46 térawattheures et diminuer sa consommation d’énergies fossiles. De fait, un système de certificats attribués en soutien aux producteurs d’énergies renouvelables existe depuis quinze ans, et l’actuel budget prévoit plus de 320 millions d’euros d’aides à la filière pour la période 2017-2020 (3,34 milliards de couronnes suédoise).
Cet engagement semble avoir porté ses fruits, puisqu’avec 65 % de l’électricité consommée qui vient des renouvelables, le pays va atteindre ses objectifs en matière d’énergie renouvelable 12 ans plus tôt que prévu. Le reste de l’Europe vise quant à lui toujours son objectif de 20 % d’énergies renouvelables pour 2020. Elle est suivie du Portugal, de la France et des Pays-Bas. Avec ses quelques 3.681 éoliennes opérationnelles fin 2018, le pays devrait notamment générer 18 térawattheures d’électricité chaque année, et prend donc une sacrée longueur d’avance.
La France n’est toutefois que le quatrième pays d’Europe en matière d’éoliennes (plus de 10 000 mégawatts de puissance installée), derrière l’Allemagne (44 000 MW), l’Espagne (23 000 MW), et la Grande Bretagne (13 000 MW). A contrario, l’Estonie, l’Irlande et la Pologne ont été fustigées par l’ONG Réseau action climat Europe – une coalition de 150 organisations environnementales – comme les pays les plus à la traine quant à la réalisation de leurs promesses énergétiques. Le Danemark, l’Allemagne et le Royaume Uni ne font désormais plus partie des chefs de file
Non content de son succès en énergies durables, le gouvernement suédois, s’est également fixé un objectif de 50 % d’efficacité énergétique pour 2030, dépassant à nouveau l’objectif européen récemment approuvé, qui n’impose que 32,5 % aux États membres.
Dans le classement de Réseau action climat, la première place échappe toutefois à Stockholm. Elle se retrouve en deuxième position derrière un pays fantôme faute d’efforts suffisants. L’ONG souligne en effet que pour l’instant les Etats membres sont hors cible et peu d’entre eux essaient d’atteindre concrètement les objectifs fixés par l’Accord de Paris de 2015, soit de maintenir l’augmentation de la température en dessous de 1.5°C.