L’UE veut créer un marché européen des déchets plastiques et mettre en place de mesures assurant le recyclage ou la réutilisation des emballages plastiques d’ici à 2030.
L’UE se reprend en main. Mardi, le toute premier plan de réduction de production de déchets plastiques a paneuropéen été adopté dans le cadre des stratégies pour un renforcement de l’économie circulaire. Dans ce cadre, la Commission européenne a promis d’augmenter de 100 millions le budget de recherche et d’innovation du recyclage du plastique. Elle a également annoncé des mesures restreignant le recours aux micro-plastiques dans les produits cosmétiques. Le commissaire au budget Günther Oettinger a en outre proposé d’instaurer une taxe plastique, mais celle-ci n’a pas été retenue, nécessitant plus d’études préliminaires.
« Si nous ne changeons pas la manière dont nous produisons et utilisons le plastique, il y en aura plus dans la mer que de poissons d’ici à 2050 », insiste Frans Timmermans, commissaire européen au Développement durable. « Il ne faut plus que du plastique se retrouve dans nos eaux, notre nourriture et s’accumule dans nos corps. La seule solution à long terme et de réduire notre production de déchets en recyclant et réutilisant davantage. C’est un enjeu auquel citoyens, gouvernements et entreprises doivent répondre conjointement. »
À l’heure actuelle, seulement 30% des 25 millions de tonnes de déchets plastiques des Européens sont recyclés. Aussi, la Commission a fixé un objectif de 55 % d’emballages plastique recyclés en 2030 et de réduire l’usage de sacs plastiques par personne de 90 à 40 utilisés d’ici à 2026. Le secteur européen de production de plastique emploie toutefois 1,5 millions de personnes et génère 350 milliards d’euros de revenus (chiffres de 2015). Il faudra donc accompagner cette transition afin d’éviter d’importantes pertes d’emploi et de recettes.
Jyrki Katainen, vice-président chargé des affaires économiques, a écarté les critiques quant au poids économique de cette réforme : « Avec cette stratégie, nous posons les bases d’une nouvelle économie circulaire du plastique, qui attirera de nombreux nouveaux investissements. Elle aidera à réduire la quantité de déchets plastiques terrestres et marins tout en promouvant des opportunités d’innovation et de nouveaux métiers qualifiés et compétitifs. C’est une occasion en or pour le secteur de développer un leadership dans le matériaux et technologies de demain. »
Le milieu associatif a accueilli favorablement cette annonce, out en rappelant que l’UE devait poursuivre ses efforts.
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