André Pellen développe ci-après la principale raison l’ayant amené à inciter tous les comités de défense du nucléaire français à se joindre à la mobilisation Front Populaire et à s’en remettre à sa dynamique pour tenter de secourir plus efficacement que par le passé des intérêts nationaux en grand danger parmi les plus vitaux.
—-
Devant le calamiteux fourvoiement de sociétés instiguées à verser dans l’abstinence énergétique, le lucide constat de se savoir condamné à la quête permanente de l’abondance énergétique doit d’urgence triompher dans le subconscient d’une espèce résiliente. La révélation lui en ayant été faite, une bonne fois pour toutes, à l’aube du siècle dernier, les récents appels à y renoncer et, plus largement, à cesser de « consommer la planète » sont grotesques et même affligeants, lorsqu’ils émanent de personnalités scientifiques. Il n’est pas besoin d’être de ces dernières pour observer que la définition du concept de finitude de l’Univers matériel restera à jamais provisoire, l’inventaire des composants de ce dernier, qu’ils soient complexes ou élémentaires, y étant ici-bas en perpétuelle évolution.
Or, non seulement l’homme est pour quelque chose dans l’écriture de ce livre éternellement inachevé, mais comprenant que l’énergie est à l’origine de tout, il s’est toujours débrouillé à en trouver les gisements lui permettant de se sustenter et d’améliorer sa condition. Ainsi, de phase de civilisation, en phase de civilisation, a-t-il progressé en aveugle, pour arriver là où il est aujourd’hui et où il ne savait pas d’avance qu’il arriverait. Rien n’a changé pour lui et ceux qui ont en main la destinée de ses sociétés commettraient un crime impardonnable en ne recourant pas à l’exploitation du plus considérable gisement énergétique jamais mis, jusqu’ici, à la disposition de son espèce : la surgénération nucléaire.
Cette dernière est produite par les réacteurs dits à neutrons rapides (RNR) dont le prototype alors le plus avancé au monde, Superphénix, fut sabordé en 1997 par la trinité Lepage-Jospin-Voynet. Ces réacteurs brûlent du plutonium 239, directement ou tiré de l’uranium 238 présent dans l’uranium naturel et dans son résidu appauvri en uranium 235, issu de l’enrichissement produisant le combustible actuel.
Ainsi, quelque 2000 tonnes de plutonium 239 dorment-elles dans les 200 000 tonnes de combustibles usés, entreposées et non retraitées, à travers la planète, auxquelles, chaque année, se rajoute une bonne centaine de tonnes. Rien qu’avec ce stock de plutonium, il serait possible de démarrer au moins 100 RNR (15 à 20 tonnes par RNR, au départ).
Par ailleurs, non seulement la planète recèle largement assez d’uranium naturel pour des milliers d’années de fonctionnement RNR, mais, avec les seuls stocks mondiaux d’uranium appauvri, soit environ 1,5 millions de tonnes augmentant chaque année de 40 000 à 50 000 tonnes, on aurait pour un bon millier d’années d’alimentation de 1000 surgénérateurs, leur combustible étant alors pratiquement gratuit !
Plus que partout ailleurs au monde, ce millier d’années d’autonomie électrique à peu de frais est encore à la portée d’une France que l’héritier spirituel de ladite trinité vient pourtant de poignarder, en décidant l’arrêt du projet ASTRID. Manifestement, peu lui chaut que les prolongements industriels de ce prototype puissent permettre à nos descendants d’attendre sereinement l’avènement de la fusion.
Il n’est donc plus guère contestable que le nucléaire représente le salut énergétique de l’humanité et nous sommes quelques-uns disposés à prouver à quiconque qu’il est le mode de production d’énergie le plus rentable, le plus respectueux de l’environnement et celui qui, jusqu’ici, compte le moins de victimes à son passif.
En conséquence, le meilleur service à rendre au pays, par une communauté professionnelle de laquelle la cynique politique prétendument de transition savonne la planche, depuis des années, est de de mener des actions concrètes de sensibilisation de l’opinion publique au risque socioéconomique de l’abandon du nucléaire, une pédagogie pouvant aller jusqu’à la menace de coupures ciblées ; ceci jusqu’à obtenir la tenue d’authentiques états généraux de l’expertise énergétique.
La mission engagée par Michel Onfray s’honorerait donc en appelant les corporations concernées à ouvrir ce légitime Front Populaire de plus, dans l’intérêt général bien compris d’une Nation française à laquelle il faudra beaucoup d’énergie, si on veut la conserver éternelle…
Photo, par I, Yann, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2497924
Bonsoir M. PELEN.
Mon 1er emploi de mi 1970 à fin 1971 fut : responsable de l’installation et de la mise en service du système de détection de réactivité sur le RHF de Grenoble (Institut LAUE-LANGEVIN). Je suis bien entendu d’accord avec vous et je soutiens et soutiendrai vos propositions au sein de FP et FP&Cie.
Ceci dit quid de l’arrêt du programme EPR et pourquoi ne pas envisager le Thorium comme combustible ?
Merci de vos réponses.
Cordialement, François BONGAS 72 ans
Vos hypothèses sont fausses, dès les premières lignes. Les bornes de charge rapide ne fonctionnent pas en permanence même chez Tesla. Bien au contraire. Et c’est volontaire car le premier service fourni est le fait de trouver une borne disponible lorsqu’on en a besoin. La quasi totalité de la charge se fait au domicile en heures creuses lorsque la production d’électricité dépasse la demande. Et les véhicules sont presque tous connectés et ainsi capables d’adapter leur charge en temps réel en fonction de l’état du réseau électrique. Enfin les voitures annoncées pour 2022 permettent de plus en plus d’effacer la maison en cas de pic de la demande. Et les générations suivantes permettront d’alimenter le réseau en cas de besoin. Etc.
Bonjour M. Pelen,
3 tours d’éoliens peut recharger une batterie de voiture (grande batterie comme Tesla), autrement dit, en une minute, il possible de charger 10 voitures électriques , en une journée 14000 voitures électriques.
Avec 22 éoliennes, il est possible de charger tout les voitures électriques en France par jour…….un parc de