Des ressortissants de 6 états membres de l’Union européenne ont lancé une action en justice pour faire exclure le bois de la directive sur l’énergie renouvelable.
Le 4 mars dernier, un groupe de plaignants venus du monde entier, notamment d’Estonie, de France, d’Irlande, de Roumanie, de Slovaquie et de Suède, a assigné l’Union européenne en justice afin de l’empêcher d’inclure la biomasse forestière dans sa définition des énergies renouvelables. Pour justifier leur requête, ils arguent que la combustion de la biomasse contribue au rejet de carbone dans l’atmosphère, et qu’en définitive elle ne fait que « grever son propre objectif de réduire les émissions de gaz à effet serre ».
Les plaignants estiment par ailleurs, la directive est également incompatible avec les objectifs environnementaux du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, qui exige de « préserver, protéger et améliorer la qualité de l’environnement, protéger la santé humaine, utiliser de manière prudente et rationnelle les ressources naturelles, promouvoir des mesures au niveau international pour faire face aux problèmes environnementaux régionaux ou mondiaux, et en particulier à la lutte contre le changement climatique » (art.191-1).
Selon les plaignants, « considérer que l’énergie issue de la biomasse a une empreinte carbone neutre va à l’encontre des preuves fournies par la science ». Ils avancent en effet que la combustion de bois émettrait 1,5 fois plus de carbone que le charbon et 3 fois plus que le gaz naturel, citant une étude parue dans la revue Nature. Le Tribunal de l’Union européenne, basé à Luxembourg, doit désormais statuer sur l’inclusion ou l’exclusion de la biomasse forestière de la directive énergies renouvelables, dite RED II. Celle-ci enjoint les états membres à porter la part d’énergie renouvelable dans leur mix énergétique à 32% d’ici à 2030.
Cet objectif sera délicat à atteindre en cas d’exclusion de la biomasse, cette dernière représentant 60% de la consommation d’énergie classifiée « renouvelable » en Europe. En outre, la consommation européenne de bioénergie a augmenté de plus de 69 % entre 2005 et 2016 et devrait continuer à progresser d’après la Commission. Mais pour les plaignants, la priorité absolue est de tenir un autre engagement prévu par la directive : réduire les émissions de dioxyde carbone de 40 % d’ici à 2030. Leur plainte fait écho à l’initiative portée par 800 scientifiques en janvier 2018, ont enjoignant le Parlement Européen à ne plus soutenir l’énergie biomasse.
Après avoir réussi à bannir le CO2 du cycle de vie naturel par un appui massif sur des principes de pseudo-sciences (et falsifications ad hoc?)…
ceci pour le plus grand profit d’idéologies mortifères ayant « façonné » le mental (mind set) des législateurs U.E., gens peu compétents à jauger ces phénomènes fort complexes, dont les mécanismes et les effets restent flous, mais gens assez prompts à obtempérer aux pressions d’une opinion publique (abusée parallèlement via l’aide de nos médias)…
puis des législations résultantes ayant été gravées sur les « tablettes de marbre » et transposées à l’échelles des Etats-membres subordonnés…
Il devient vite aisé aux mêmes courants activistes d’user de procédures afin de faire « dire le droit » parmi des institutions d’U.E. soumises aux mêmes diktats et « empreintes » que ceux invoqués précédemment…
Se trouvera-t-il alors des « comité d’experts » ..véritablement neutres.. et aux avis vraiment contradictoires, pour ramener à la raison nos juristes chargés de (tenter) d’établir une clarté sur ce qui fut imposé au monde à coups de « certitudes inébranlables » ?
Dès l’abord, ce recours aux procédures et chiffres mêlant des activistes savamment choisis au travers d’un réseau international U.E. constitue une forme habile de NEGATION de la pluralité scientifique (qui existe bel et bien mais reste muselée à coups de subtiles pressions professionnelles et d’un non-dit largement répandu par subjectivité !!!
Jusqu’où iront les distorsions au doute qui doit animer les sciences ???
Bonjour,
Petite coquille dans votre article, la revue citée comme ayant été publiée par Nature est en fait une tribune publiée par Nature Communications. Il s’agit bien de 2 revues aux fonctionnements très différents, les publications ne bénéficient pas du tout du même facteur d’impact.