
Pour les fidèles de notre site, Philippe Gagnon n’est pas inconnu. Ce québécois, auteur de deux thèses de doctorat (théologie puis philosophie) enseigne à l’Université catholique de Lille, après avoir occupé plusieurs postes dans son Québec natal, aux Etats-Unis et en France où il a enseigné la biologie, les mathématiques et la méthode scientifique. De 2021 la fin de l’été 2024, il a été chercheur sur la chaire « Sciences, technosciences et foi à l’heure de l’écologie intégrale » (STFEI), co-portée par le laboratoire ETHICS et la faculté de théologie. Il poursuit aujourd’hui une mission de recherche et d’approfondissement à l’issue de ces travaux. Il s’apprête également à oeuvrer au sein d’une nouvelle chaire sur l’écologie intégrale. Il vient de publier l’exigence de l’explication en biologie, au regard d’une philosophie de la morphogenenèse (Le Coudray-Macquard, Les Acteurs du Savoir 2025), un livre dans lequel il questionne le modèle qui sert de connaissance scientifique aux biologistes. C’est selon lui « l’occasion de s’interroger sur le mode de résolution des problèmes et défis dont fait montre la nature dans le but de reposer la question de la téléologie… » Il répond ici à nos questions afin de présenter cet ouvrage à destination de ceux qui se posent des questions sur la science en général et sur la biologie en particulier.
The European Scientist : Vous venez de publier l’exigence de l’explication en biologie au regard d’une philosophie de la morphogenèse. Dans quelle problématique philosophique s’inscrit cet ouvrage ? Pouvez-vous nous le présenter dans ses grandes lignes ?
Philippe Gagnon : L’ouvrage tente d’initier à quelques problèmes clefs dans la philosophie de la biologie. Pour le situer un peu, il est né dans mon esprit à partir d’une exploration de ce qui peut être considéré comme un revirement étonnant et une phrase courte et très juste d’Augros et Stanciu me l’avait mis devant le visage (1). Il s’agit du fait que la physique triomphante, qui n’est pas une science qui contiendrait le concept de vie en elle, a néanmoins connu des révolutions qu’il est classique de rappeler maintenant, soit celle des quanta et celle de la relativité restreinte et puis générale, et elle s’est rendue compte que bien des choses échappaient dans son moteur explicatif et qu’elle devait à cet égard entrer dans une interaction plus grande avec l’expérience. Donc il y a quelque chose de curieux dans l’expression souvent entendue de « mécanique quantique » puisque précisément le substantif alors renvoie à une série de règles pour obtenir des résultats, mais si on veut monter au niveau d’une philosophie de la physique et se demander de quelle manière un ensemble de raisonnements entièrement mécaniques, récursifs, finis, algorithmiques qui permettent de décider, pour employer tout un tas de termes qui sont eux-mêmes techniques existent, eh bien nous n’en avons pas. Comme le rappelle Tim Maudlin, lorsqu’on regarde la relativité on voit de grands principes et leur application déductive, mais pour ce qui est de la mécanique quantique rien de tel ne se présente.
Or la biologie contemporaine dont on s’attendrait qu’elle nous fasse apprécier la place du vivant n’est pas véritablement sortie d’un paradigme mécaniste, alors que certains pourraient défendre que c’est avec elle qu’une sortie aurait été possible. Dans les années 60, on pouvait lire des titres de livres du style : La vie n’existe pas ! Question qui est lancinate, ainsi dans une réponse tout juste publiée à un philosophe allemand, je défends qu’il ne faut pas voir chez Whitehead quelqu’un dont l’intuition biologique au sens de la biologie contemporaine aurait été la grande idée inspiratrice (2). Or il m’a semblé que si des concepts aussi fondamentaux, soit des concepts de base n’étaient pas tout à fait posés puisqu’on peut parler de la vie qui vient tout sauver de l’entreprise générale en philosophie des sciences, alors que lorsque l’on regarde, du moins est-ce l’argumentation que je tiens, on s’aperçoit qu’il n’y a rien de plus mécaniste dans sa mentalité que cette biologie moléculaire dans on nous a gratifié depuis les années 60 et 70.
Il m’a semblé que mon nouveau livre pouvait contribuer à ouvrir une discussion sur ces sujets. On pourrait dire que je prends une position classique au sens où je continue à soutenir, ce qui a été défendu dans les épistémologies davantage influencées par le positivisme, que la science doit se donner comme idéal l’explication. Une fois que l’on a dit cela, bien sûr, comme l’atteste un débat qui eut lieu dans la revue Le débat en France dans les années 1980, si l’on pousse à bout cette idée, on voudra donc d’une science capable depuis les tout premiers instants de l’univers de prédire toutes les interactions qui auront lieu, et on est parti sur une telle simplification de la complexité de l’univers qui nous entoure, que l’on aboutit à défendre une position généralement qualifiée de laplacienne.
TES : La première partie recourt à la philosophie analytique, la deuxième s’inscrit davantage dans le cadre de la philosophie des sciences. Pourquoi ce grand écart ?
P.G. : L’idée fondamentale de la première partie est de reprendre certains outils conceptuels en effet élaborés dans la philosophie analytique, mais je situerais le contenu de cette partie quand même dans une philosophie des sciences biologiques et même dans ce qu’on appelle la philosophie des sciences générale, pour montrer qu’à cet égard, si nous étions capables de prédire en biologie, nous pourrions concevoir des situations de mise à l’épreuve de telles prédictions qui viendraient falsifier des hypothèses. De cette façon, nous obéirions à l’injonction de se concentrer sur les réponses négatives, sur le rejet de nos hypothèses par la nature, pour en conclure qu’il faut recommencer et trouver une théorie qui ne soit pas réfutée ou réfutable. Et ce qui est très curieux c’est qu’en biologie on n’a pas l’équivalent du modus tollens, qui est une de ces formes valides déductivement, prisée des logiciens et à laquelle on a fait faire beaucoup de travail dans la modélisation de l’explication scientifique. J’explique les raisons pour lesquelles nous ne l’avons pas, mais ce qui m’intéresse surtout, c’est de conclure de ce fait que l’explication en biologie ne peut pas procéder par une confrontation directe de grandes hypothèses intégratrices sur le réel, et donc elle n’est pas vraiment mise à l’épreuve du réel. Bien sûr, si on reste sur des schémas de base, de dire que la biologie ne procède pas à la réfutation d’hypothèses, est-ce pour autant dire qu’elle va chercher à revenir au vieil idéal baconien de la vérification et de l’accumulation de connaissances procédant par une réduction sans cesse reprise ? Tel était le modèle de Whewell qu’admirait beaucoup Darwin et auquel il rend hommage d’ailleurs dans l’Origine des espèces.
Là aussi, j’essaie de montrer, et parfois ça peut être un peu technique, que la manière dont se comporte le raisonnement en biologie, c’est de renforcer ses propres postulats, c’est-à-dire d’être un peu plus valide à chaque fois qu’il a permis non plus d’expliquer mais de modéliser pourrions-nous dire les interactions écologiques entre organismes et environnements.
Donc il ne prédit pas ou si l’on veut le dire de cette manière, il prédit à rebours. Ceci est problématique bien sûr puisque une rétrodiction aveugle statistique est interdite dans tous les modèles qui font sens, comme l’avait rappelé à l’époque longuement Olivier Costa de Beauregard (3).
Dans la recherche d’une rationalité à trouver en l’absence d’une forte correspondance au réel que nous venons de décrire, il reste une voie à suivre qui est la voie du raisonnement par la probabilité inverse, plus souvent présenté comme raisonnement bayesien. Celui-ci est intéressant puisqu’il demande d’envisager, face à ces données qui viendraient confirmer une hypothèse, ou lui donner une haute valeur en termes de rapports numériques, à justement considérer la probabilité inverse qui consiste à se dire : devant tel récit, telle explication, quel est le scénario le plus probable pour que cela puisse se vérifier et donc on pense un peu à l’envers puisque l’on se demande comment l’évidence, qui me sert à confirmer ultimement, elle-même est rendue probable dans l’esprit en quelque sorte, par une conception indépendante.
La seconde partie, je l’inscrirais dans ce qu’on appelle la philosophie de la nature. Dans mon esprit, elle est née en réaction encore une fois à une énigme et une question qui m’a été présentée lorsque je lu, bien sûr l’œuvre de Raymond Ruyer, mais également une citation bien particulière de Edward Stewart Russell (4). Il s’agit du contraste ou du relief qu’il y a à saisir entre une tentative d’explication par le tout et une sommation analytique des parties, que l’on pourrait pour la première nommer aussi l’explication par la forme où il est préétabli que les parties existent dans un tout que l’on n’arrive que transcendantalement en quelque sorte à identifier, puisque ce tout lui-même ne se donne pas dans l’empirie, et pour l’autre branche de l’alternative des modes d’explication qui n’ont de ressources que la causalité ou l’impulsion mécanique, ou un appel, que Darwin lui-même d’ailleurs maîtrisait assez mal, à des théorèmes de statistiques ou à la loi des grands nombres. Ce problème, je l’avais aussi évoqué dans ma thèse de théologie, qui portait sur une exploration de la place que pourrait tenir la théorie de l’information comme mode d’interface de l’interaction entre les sciences et la théologie (5). La question est donc : si la forme a une réalité, ce qui ne se voit pas d’ailleurs exclusivement dans l’ordre vivant, puisqu’on peut parfaitement en adoptant la bonne forme faire qu’un objet flottera sur l’eau ou coulera, quel rapport y aura-t-il entre le passage d’instructions héréditaires d’un phénotype à un autre, sachant qu’il faut sans doute ce que Ruyer appelait un « pied-à-terre », c’est-à-dire un réservoir d’instructions pour une tâche aussi complexe que celle d’un organisme pluricellulaire à reproduire ; surtout que nous sommes dans une situation où nous voyons tout cela se désassembler, se réduire à quelques millionièmes de milligrammes, et continuer dans une ontogénie ultérieure, il y a là une grande énigme qui ne peut s’appréhender qu’en philosophie de la nature, et sur laquelle mon ouvrage de 2018 déjà rappelé contient de longs développements (6).
TES : Vous rappelez la citation de Dobzhansky : « aux yeux de la plupart des biologistes rien n’a de sens en dehors de la théorie de l’évolution » Comment interprétez-vous cette citation ?
P.G. : Je dirais à l’égard de la citation de Dobzhansky qui est en effet célèbre, qu’on a voulu parfois ou la contester ou la compléter. Ce qu’on peut dire de minimal à son sujet, c’est que le fait de se déclarer évolutionniste n’implique pas de se déclarer sélectionniste ou darwinien. L’évolution est beaucoup plus large. Darwin a tellement voulu faire accepter ce mécanisme de la sélection qu’il a rendu son ouvrage de moins en moins convaincant d’édition en édition, même s’il reconnaissait que ce devait être là le principal mais non le seul facteur derrière l’évolution. Ce que l’Origine établissait c’était que, par définition, la vie s’est communiquée et qu’elle forme un arbre phylogénétique, c’est d’ailleurs le seul schéma que contienne cet ouvrage quand même fourni, et du reste pas mal ennuyeux à lire. En physique on parle bel et bien d’un développement de grandes théories physiques, on ne nomme pas la relativité de l’einsteinisme, et donc il est curieux de voir comment on s’accroche à ce terme de darwinisme pour évoquer quelque chose que Darwin a effectivement su apprécier, c’est-à-dire le temps, le flux, le procès tous ces thèmes sur lesquels ou Whitehead ou Peirce vont s’étendre, mais justement ni l’un ni l’autre n’était darwinien alors qu’ils étaient évolutionnistes convaincus (7).
TES : Vous affirmez « il existe toute une littérature visant à faire de la biologie une science explicative qui en réalité verse dans les jeux de mots. » Pouvez-vous détailler cette thèse ? S’agit-il d’exposer les limites du probabilisme ?
P.G. : En ce qui concerne une science explicative versant dans des jeux de mots, ce que j’avais en tête c’est effectivement toutes ces manières de sauver le tandem mutation / sélection, en déplaçant en quelque sorte le goal post comme on dirait en anglais, le poteau du but. On s’est accommodé par exemple d’une interprétation stricte de l’unité de sélection comme étant l’organisme, le phénotype individuel chez Williams, ce qui fut discuté ensuite par Sober, alors qu’on a pu parfaitement passer à une idée de groupe comme unité de sélection, ce qui montre l’imprécision même de ce concept, et de toutes façons il ne peut que signifier la réponse de l’ensemble des lois de la nature à des tentatives pour faire en sorte qu’une modification puisse prendre souche. Je donne aussi l’exemple de Maynard-Smith, qui devant une question portant sur un rétro-codage immanent à l’organisme, nous dit en balbutiant une réponse que la plupart du temps il n’y en a pas ! Or s’il s’agit de cela, à bien raisonner il me semble qu’en en appelant à la totalité ou à la conjonction des lois de la nature et de leur opération on est obligé de regarder au-delà de cette chape de lois si on peut l’appeler ainsi, de cette espèce de niveau horizontal qui couvrirait le monde tellurique et terrestre de régularités nomiques, de comportements obligés parce que affectés d’une nécessité fut-elle relative, et je crois que l’on est conduit à poser des stabilisateurs, des archétypes, des puits d’attractions, des attracteurs étranges diraient certains physiciens, en tout cas des archétypes de stabilité. Cela, je l’ai développé dans ce livre mais également dans l’ouvrage sur Ruyer (8). Au final, l’explication en biologie se rapproche davantage de l’usage d’un modèle et un modèle ne se résout pas par simplement un jugement de vérité ou de fausseté.
TES : Au final pouvez-vous expliquer ce qui distingue l’explication en biologie de l’explication pour les autres types de sciences.
P.G. : À l’égard de la question de savoir de quoi nous disposons pour rendre compte de la présence d’une forme, la question nous conduirait à considérer de quelle manière on peut en effet s’en tenir à des restrictions à l’égard de l’explication scientifique qui la confinerait dans ce modèle classique si on veut l’appeler ainsi, qui est celui dont je disais au début de cette entrevue qu’il favorise la prédiction et qu’il explique rondement.
On a vu par exemple dans le débat aux États-Unis entre les tenants d’une science bien séculière et parfois athée encore que non-nécessairement, et les tenants de ce dessein intelligent qui fut promu par le Discovery Institute de Seattle, de quelle façon un combat pour un enseignement de la théorie de l’évolution, essentiellement un conflit entre des présupposés matérialistes et purement causalistes vs un enseignement du dessein intelligent s’est ramassé devant les cours de justice de façon célèbre à Dover, en Pennsylvanie. Or lorsque l’on regarde les conclusions du juge, on se rend compte qu’il a pris le parti des biologistes standards défendant l’évolution darwinienne, mais qu’il l’a fait en étant instruit par eux, et ultimement on ne peut pas sortir de la question de l’inférence comme aurait dit Peirce, à poser ici uniquement en s’en remettant à un argument d’autorité ou à l’expertise d’une personne qui en l’occurrence n’a pas d’expertise, qui se trouve avoir été élue ou nommée selon les cas, juge dans tel ou tel contexte mais cela ne donne pas à quiconque un espèce d’oracle solomonien qui mettrait fin à la question. Or de ce point de vue les motivations derrière ce débat, lorsqu’on les analyse de près, sont quand même très politiques, le camp du dessein intelligent n’est pas des plus cohérents lorsqu’il s’oppose virulemment au darwinisme mais qu’il promeut de par ses choix politiques ce qu’on ne peut qu’appeler un darwinisme social ainsi que l’avait fait remarquer l’évêque et exégète anglican N.T. Wright.
Lorsque l’on demande si l’enseignement de l’évolution sera autorisé ou réprimé au profit d’une théorie alternative qui voudrait se dire scientifique dans les écoles, là où de vulnérables esprits sont formés, il est clair qu’on est sur des questions d’ordre plus proprement politiques qu’épistémologiques. À regarder les textes fondateurs en quelque sorte du dessein intelligent, comme je l’ai suggéré dans la présentation que je fis au colloque du Réseau Blaise Pascal en 2007 (9), il y a des problèmes techniques dans la définition même de ce qui est irréductiblement complexe ; et là aussi on pourrait parler du poteau du but que l’on déplace selon le cas, et donc on peut poser la question de savoir : ce projet eut-il déclaré dès le début qu’il était philosophique et non proprement scientifique, n’aurait-on pas pu éviter une certaine tempête dans un verre d’eau ou en tout cas des débats assez oiseux ?
Cette question n’est pas simple non plus, puisque l’œuvre de science-philosophie telle que celle de Ruyer, et on pourrait également dire celle de Whitehead, montrent comment la volonté de circonscrire le discours rationnel à une science purement science est peut-être problématique, et cela pourrait vouloir signifier qu’en réalité nous philosophons dans beaucoup plus de contextes et dans beaucoup plus de domaines que ce que nous pourrions admettre spontanément, peut-être doit-on revoir ce réflexe du néo-positivisme qui veut un peu sacraliser la science comme le savoir de tous les savoirs à situer au centre de tout ?
(1) Cf. R. Augros & G. Stanciu, The New Biology: Discovering the Wisdom of Nature, Boston/Londres, Shambhala, 1987, p. 11-12.
(2) Cf. Ph. Gagnon, « Assessing Whitehead’s “Biological Turn” » in J. Petek & B.G. Henning (dir.), Whitehead at Harvard 1925-1927, Édimbourg, Edinburgh University Press, 2025, p. 39-54.
(3) Cf. en particulier Le second principe de la science du temps, Paris, Seuil, 1963, p. 43-45.
(4) Cf. citation in Ph. Gagnon, La réalité du champ axiologique. Cybernétique et pensée de l’information chez Raymond Ruyer, Louvain-la-Neuve, Chromatika, 2018, p. 547 (la référence est à Form and Function).
(5) De plus, je fus impressionné par la lecture de ce symposium du Wistar Institute tenu en 1966, avant même ma naissance, en Pennsylvanie, aux États-Unis et où des mathématiciens se prononçaient en commun contre les capacités explicatives du néodarwinisme, cf. P.S. Moorhead & M.M. Kaplan (dir.), Mathematical Challenges to the Neo-Darwinist Interpretation of Evolution, Philadelphie, Wistar Institute Press, 1967. L’article qui m’avait le plus intéressé était celui de Marcel-Paul Schützenberger, aux p. 73-75, je le résume dans ma thèse de théologie, cf. Ph. Gagnon, La théologie de la nature et la science à l’ère de l’information, Paris/Montréal, Cerf/Fides, 2002, p. 134-135 (en note).
(6) Cf. La réalité du champ axiologique, chap. vi et puis xi et xii.
(7) On a parfois tenté de dépasser en reformulant, je pense en particulier à Bernd-Olaf Küppers, en parlant de rien qui n’aurait de sens en dehors de l’information. Si la catégorie d’information est d’une extrême importance pour unifier toute la recherche que j’ai faite, je reste hostile à une réification du concept comme s’il fallait ne posséder que l’information pour tout expliquer. Cf. Ph. Gagnon, « A Contingency Interpretation of Information Theory as a Bridge Between God’s Immanence and Transcendence » in M. Fuller, D. Evers, A. Runehov & B. Michollet (dir.), Issues in Science and Theology: Nature and Beyond, Cham, Springer, 2020, p. 169-185.
(8) Cf. La réalité du champ axiologique, chap. viii.
(9) P. Gagnon, « Contenu, enjeux et diversité des acceptions de l’Intelligent Design en contexte étatsunien », Connaître: Cahiers de l’Association Foi et Culture Scientifique, nos 26-27, septembre 2007, p. 9-43.
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